Toutes ces lettres pour des étiquettes ?
Oui.
Nous sommes obligé‑es de nous regrouper sous des étiquettes pour pouvoir dénoncer les discriminations dont nous sommes victimes. Sans étiquette, comment indiquer que c’est une différence en particulier qui est visée de telle manière ? Le combat contre ces discriminations passe nécessairement par l’identification de ce qui est rejeté.
Et ces lettres, ces étiquettes, nous permettent également de nous regrouper pour nous sentir soutenu‑es les un‑es les autres. Isolé‑es nous périrons, ensemble nous vivrons.
Dans mon travail
Outre faire attention à ne pas véhiculer des clichés, la langue, puisque genrée, peut également servir le combat pour la reconnaissance de l’égalité des genres.
Le genre est un spectre et ne se cantonne pas qu’à femmes et hommes. On rencontre des personnes non‑binaires ou des personnes agenres, et bien d’autres identités de genre coexistent depuis des siècles.
Si les outils, pour une meilleure représentation de l’égalité femmes‑hommes, existent désormais dans la langue française, il en est de même pour la représentation des autres genres.
Des écritures épicènes au neutre d’Alpheratz, en passant par des néologismes tels que « acteurice », tous les possibles existent.
Et si l’on veut transformer ce monde, il faut utiliser ces possibles.